OranginaJe suis toute déconnectée. Orangina, il paraît que ça fait longtemps qu'elle ne se secoue, secoue, secoue plus (sinon, la pulpe, elle reste en bas). Il semblerait que la marque ait évolué vers un univers publicitaire animalier, que j'ai découvert avec surprise un soir de mars dans une salle pourvue d'une magnifique vue sur Paris, Porte de Versailles. 

Il y avait des animaux partout : ours, biches, cactus (oui, cactus), chèvres, juments, girafes, dindes (euh, non, les dindes, c'était des vraies filles)... C'était la soirée de lancement de la nouvelle campagne d'Orangina. Une grande pièce bondée, des jeunes pourvus de perruques et de lunettes fluos, des hôtesses maquillées en chattes et une musique hype (si on peut considérer que France Gall et Pat Benatar sont "hypes"). 

A l'écran, les deux derniers spots de la marque secouée : l'homme-canon et le pigeon malade. Objectif : "revenir sur la naturalité du produit, tout en l'inscrivant dans un contexte contemporain, en gardant un ton subversif et transgressif", explique doctement l'agence Fred&Farid. Orangina, c'est du jus de fruits qui pique, avec de la vraie pulpe... ça c'est pour le naturel. C'est la crise, dans la famille et dans l'entreprise, ça c'est pour le contexte contemporain. Et les pigeons aussi ont la diarrhée, ça c'est pour le transgressif caca boudin. 

Du coup, la marque sortirait de son ghetto de boissons has-been, où l'aurait mise Alain Chabat avec les hommes-bouteilles qui rebondissent dans un flipper. Oui, le flipper, c'est has-been. Et pas les hommes-canon.

Bref, je trouve cette campagne très marrante, et j'aime bien l'Orangina (pur). Pour le discours jargonnant qui justifie le budget de 25 millions d'euros annuels de cette campagne, je suis plus perplexe. Mais si un pigeon mal foutu et une scène de cirque peuvent faire remonter les ventes d'Orangina, notamment auprès des ados, tant mieux. En tout cas, ça semble marcher avec les rugbymen qui vont à la neige !

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